Non. Le principe et le système de la monnaie locale existent déjà depuis longtemps.

Jusqu’à la centralisation des États, il y avait presque partout dans le monde toujours au moins deux monnaies en circulation sur un territoire : une monnaie locale en matériau de faible valeur, destinée aux échanges locaux, et une monnaie en métal précieux, destinée aux échanges entre territoires.

La création des États centralisés a peu à peu mené à un monopole de la monnaie réservé à l’État. Mais les monnaies centralisées, si elles ont beaucoup d’avantages, ont aussi l’inconvénient de ne pas favoriser les échanges locaux.

À l’heure du dérèglement du climat et du développement exponentiel de la grande distribution et de la vente sur Internet, développer les circuits courts, l’agriculture paysanne, les commerces de proximité est un enjeu important. Les monnaies locales permettent cela, en ne circulant que sur un territoire donné, et en favorisant ainsi les échanges entre les habitants, les entreprises, les commerces et les associations de ce territoire.

C’est pourquoi les monnaies locales se développent très rapidement depuis 2010 : il en existe plus d’une quarantaine en France, des centaines en Europe et des milliers dans le monde !