1. Pour la transition écologique

Quand on paie un commerçant en eusko, il peut soit réutiliser ses eusko auprès d’une autre entreprise du réseau Eusko, qui a forcément son siège social au Pays Basque, soit les reconvertir en euros… mais avec une retenue de 5%.

Résultats :

  • pour réutiliser leurs eusko, 56% des plus de 1300 professionnels Eusko ont pris au moins un nouveau fournisseur local
  • cela veut dire plus de 500 nouvelles relations commerciales locales…
  • … donc moins de transports longue distance et moins d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui permet de lutter contre le dérèglement climatique

2. Pour sauvegarder la langue basque

La langue basque étant au coeur du projet Eusko depuis sa création, chaque professionnel·le rejoignant le réseau Eusko, bascophone ou non, doit relever un défi pour développer sa présence dans l’espace public.

Notre chargée de développement Euskara va à la rencontre des professionnel·le·s du réseau pour réaliser gratuitement les traductions nécessaires à la mise en place de l’affichage bilingue dans les commerces.

Résultats :

  • Aujourd’hui, environ 300 commerces et entreprises ont déjà mis en place un affichage bilingue français/euskara, avec le soutien de l’Office Public de la Langue Basque et 500 autres se sont engagés à le faire, dont 280 ont déjà reçu les traductions.
  • Celles et ceux qui le souhaitent peuvent également prendre des cours de basque avec l’accompagnement de Jakinola-Maison des langues à Bayonne. Cette formation peut être financée par le CPF ou l’OPCO => lien présentation modules

Et regardez bien le nouvel autocollant “Ici, payez  en eusko” sur les vitrines des commerçants du réseau :

Pensez à regarder les autocollants “Ici, payez en eusko” sur vitrines des différents commerces: 

–       le logo « Euskaraz » veut dire que vous pouvez à coup sûr parler euskara dans ce commerce.

–       et le logo « Lehen hitza euskaraz » vous invite à saluer en basque en entrant (egun on, adio, milesker) mais pas plus, car tout le personnel du commerce n’est pas bascophone.

3. Pour l’agriculture paysanne 

Pour rejoindre le réseau Eusko, toute entreprise doit être agréée par le Comité d’agrément d’Euskal Moneta, composé d’adhérents particuliers et professionnels.

Les exploitations agricoles, pour être agréées, doivent être en ligne avec l’agriculture paysanne, que définit ainsi le site d’Euskal Herrikoa Laborantza Ganbara, partenaire de l’Eusko : « L’agriculture paysanne doit permettre à un maximum de paysans répartis sur tout le territoire de vivre décemment de leur métier en produisant sur une exploitation à taille humaine une alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit participer avec les citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par tous. »

Résultats :

  • Les adhérents à l’Eusko sont orientés vers des producteurs de l’agriculture paysanne sur les marchés, dans les magasins de producteurs, etc.
  • Les restaurants ayant adhéré à l’Eusko et recevant des eusko de leurs clients sont incités à s’approvisionner en direct auprès des producteurs du réseau, pour réutiliser leurs eusko.

4. Pour réduire la spéculation financière

L’Euro est efficace pour les échanges entre territoires, pour favoriser l’accumulation de capitaux et l’investissement… mais aussi pour la spéculation financière, puisque 97% des échanges en euros dans le monde concernent l’échange spéculatif de titres, et non l’économie réelle.

L’Eusko, lui, est une monnaie sans taux d’intérêt : pas la peine de stocker des eusko pour qu’ils fassent des petits ! L’Eusko favorise ainsi l’utilisation de la monnaie pour les échanges, et il circule de plus dans l’économie réelle et locale seulement. Enfin, tous les euros changés en eusko sont conservés dans un fonds de garantie placé dans des banques non spéculatives, la Nef et le Crédit coopératif, pour rembourser si besoin tous les eusko en circulation.

Résultats :

Avec 4 millions d’eusko en circulation aujourd’hui :

  • 4 millions d’euros ont été retirés de banques spéculatives
  • Ces 4 millions d’euros ont été placés dans des banques éthiques
  • Et 4 millions d’eusko ont été mis en circulation, qui relient consommateurs, commerçants, entreprises, associations et collectivités souhaitant participer à la construction d’un Pays Basque plus écologique, euskaldun et solidaire

Pour aller plus loin et tout comprendre sur le rôle de la monnaie dans l’économie, vous pouvez suivre l’excellent parcours pédagogique en 4 épisodes de l’Institut Veblen, « Monnaies locales complémentaires : un nouvel outil au service des territoires » : c’est par ici !

5. Pour soutenir l’économie locale

En changeant des euros en eusko puis en utilisant ces eusko auprès des professionnels du réseau Eusko, chaque utilisateur de l’eusko initie au quotidien un mouvement efficace de relocalisation de l’économie.

En effet, le commerçant que nous payons en eusko va chercher à réutiliser ses eusko, donc se tourner vers des fournisseurs locaux membres du réseau. Puis ses fournisseurs vont à leur tour chercher à utiliser ces eusko, en faisant appel à d’autres entreprises ou prestataires de services locaux membres de l’Eusko, au lieu de se tourner vers des entreprises qui sont hors du territoire. Etc. L’Eusko crée ainsi un cercle vertueux d’échanges économiques locaux, ce qui renforce les entreprises du Pays Basque, et donc l’emploi local.

Autre point important : les Mairies du Pays Basque adhérentes à l’Eusko ainsi que la Communauté d’agglomération Pays Basque, qui a adhéré à l’Eusko en juillet 2018 par un vote à l’unanimité de son conseil permanent, peuvent également utiliser l’Eusko comme un levier de développement de l’économie locale, en réglant leurs dépenses en eusko auprès des entreprises et associations membres du réseau Eusko qui sont d’accord pour être payées en monnaie locale.

Par exemple, tout ou partie du règlement  d’un marché public à une entreprise du bâtiment, ou d’une subvention à un club de sport peut être versé en eusko. Ainsi, l’argent public dépensé en eusko va aller irriguer l’économie locale, alors que le même argent versé en euros peut directement sortir du territoire.

6. Pour financer une association que je choisis 

Quand vous adhérez à l’Eusko, vous choisissez une association locale que vous souhaitez parrainer. Si elle atteint 30 parrainages (à jour de cotisation) comme le vôtre et adhère à l’Eusko, elle recevra tous les ans l’équivalent de 3% de vos changes d’euros en eusko.

Par exemple, 30 parrains utilisant chacun 100 eusko par mois vont générer en fin d’année un don 1080 eusko à leur association. Ces dons sont financés par la commission de 5% payée par les entreprises reconvertissant des eusko en euros au lieu de les réutiliser.

Résultats :

  • Plus de 315 000 eusko de dons distribués de 2013 à 2023 à plus de 70 associations
  • Depuis 2018 le rythme s’accélère, grâce au développement de l’eusko numérique

De plus, Euskal Moneta accompagne les associations qui le souhaitent dans la mobilisation de leurs adhérents, pour faire monter en puissance progressivement ce système de reversement.

7. Pour défendre le commerce de proximité

Pour rejoindre le réseau Eusko, toute entreprise doit être agréée par le Comité d’agrément d’Euskal Moneta, composé d’adhérents particuliers et professionnels.

Le Comité d’agrément applique la Charte de l’Eusko, qui exclut « les entreprises appartenant à des réseaux de la grande distribution, en raison du modèle économique destructeur d’emplois, de lien social et de ressources qu’elles développent. » Car un emploi créé dans la grande distribution en détruit en moyenne trois dans le petit commerce avoisinant.

Ainsi, même si beaucoup d’entre nous faisons encore des courses en supermarchés (ou sur Internet), utiliser l’eusko nous incite à aller de plus en plus dans les petits commerces, ce qui ne revient pas plus cher si l’on choisit ses produits, si on cuisine un peu, si on achète moins de produits superflus et plus de produits de qualité, etc.

Le Comité d’agrément de l’Eusko fait une exception à cette règle, en agréant des supérettes affiliées à de grands réseaux de distribution :

  • si elles sont dans des villages ou des quartiers où il n’y a pas suffisamment de commerces  pour faire ses courses de tous les jours sans prendre sa voiture
  • si elles participent au maintien de la population dans ces villages, car l’épicerie locale peut joue pour cela un rôle aussi importante qu’une école, un bureau de Poste, etc.